COVID-19 : facteur de régression chez l'enfant ?
La question qui taraude…
Beaucoup de parents nous demandent si la COVID-19 est responsable des régressions chez leur(s) enfant(s).
La Covid-19 a entraîné des périodes successives d’interruption dans la scolarité des enfants. C’est un fait. L’école n’est pas qu’un lieu d’évaluation des apprentissages, c’est aussi un lieu de socialisation. Parce que votre enfant joue avec ses amis, y découvre ses amours et ses chagrins, il « progresse, mâture, dans l’acquisition de l’ensemble de ses compétences humaines, sociales et intellectuelles ». L’école n’est pas que le lieu de savoir !
Les périodes d’interruption sociales successives, la distanciation imposée, le port du masque et la difficulté à « lire les expressions et à comprendre la communication non verbale », sont autant d’enrayements dans leur courbe d’acquisition de ces compétences sociales.
Mais, peut-on pour autant dire que l’enfant régresse ?
Car ne pas acquérir une compétence, ou être freiné dans l’acquisition d’une compétence, n’est pas nécessairement synonyme de régression. Pour autant, il serait impensable d’imaginer que les perturbations survenues dans leur environnement scolaire et familial n’ont pas généré un stress.
Et le postulat est sans appel : sous l’effet du stress, un enfant a spontanément tendance à régresser ! Ceci signifie qu’il va adopter des attitudes et des comportements antérieurement utilisés. Le comportement qui est habituel dans une situation donnée fait place à un comportement qui est caractéristique d’un stade de développement antérieur ou correspondant à un répertoire d’activités acquises dans le passé de l’enfant.
Le terme de régression appliqué à la psychologie a été utilisé la première fois par FREUD, qui cherchait à décrire un processus bien plus qu’un état, notamment pour l’analyse des rêves.
Dans le langage courant, la régression se réfère beaucoup plus à la régression temporelle, c’est-à-dire à toutes les formes que peut revêtir le retour, chez l’adulte ou l’enfant, de sentiments et d’attitudes infantiles. Et oui, la régression touche aussi les adultes qui sont stressés !
Alors c’est quoi un comportement régressif ?
Pour faire simple, et sans que ce soit une règle acquise, cela correspond aux comportements d’enfants utilisés les années passées. Donc, en fonction de leur âge, vous pouvez constater des régressions portant sur :
- L’acquisition de la propreté : pipi au lit, encoprésie (émission régulière de selles formées ou semi-formées dans les sous-vêtements ou des endroits « inhabituels » (sur le sol…) après l’âge de 4 ans),
- L’acquisition du langage : votre enfant parle comme un bébé, re-demande la sucette alors qu’il ne l’utilisait plus,
- L’alimentation : il souhaite revenir au biberon, retour des peurs alimentaires et rejet des aliments de couleur,
- Le comportement : crises de colère, de caprices, impatiences,
- Les émotions : irritabilité et pleurs intempestifs.
Instituteurs et professeurs risquent forts cette année de vivre des rentrées « explosives » et de constater bien plus de comportements régressifs qu’à la normale. Ajoutez à cela le fait que même les adultes régressent et les dialogues parents/professeurs promettent d’être plus difficiles à négocier.
Si vous vous reconnaissez en tant que parent ou professionnel de l’Enfance et souhaitez réagir, n’hésitez pas à nous contacter. Chez My Family Up, nous proposons des techniques et outils simples et pratiques pour aider adultes et enfants à négocier ces passages difficiles.
Par exemple : notre jeu sur mon ami dragon, qui permet aux enfants en bas âge de communiquer sur leurs émotions. Ou encore, nos formations sur la gestion du stress chez les professionnels de l’Enfance.