Enfants face aux "fake news" : doit-on tout mettre sur le dos de la crédulité enfantine ?

Nombreux sont les parents qui se sont demandé pourquoi leurs enfants étaient si crédules. Souvent mis sur le compte de la naïveté ou de l’insouciance enfantine, la crédulité peut s’avérer être un vrai problème. Notamment face à l’abondance de « fake news » et des réseaux sociaux alarmistes.

Bobby Hoffman, chercheur en psychologie à l’Université de Floride, a révélé les principaux processus qui favorisent la crédulité. My Family Up a tenu à creuser le sujet et à les appliquer à nos jeunes. Bien que cette propension à croire trop facilement ce qu’on dit n’est pas réservée qu’aux enfants, c’est souvent chez eux qu’elle est source d’angoisse. Notamment en période de pandémie.

Alors pourquoi nos têtes blondes sont-elles si crédules ?

Tout d’abord parce qu’elles sont souvent dans un respect inconditionnel à l’autorité

Prenons le cas d’une personne ayant autorité sur un enfant (c’est à dire du pouvoir) et émettant une recommandation. Alors ce dernier va supposer naturellement que cette personne sait de quoi elle parle. L’enfant n’imagine pas qu’un adulte référent puisse se tromper ou même avoir une intention malhonnête.

L'enfant tend à surestimer ses propres connaissances

Ce mécanisme est tout aussi valable chez les adultes et très connu chez les psychologue sous le nom « d’effet Dunning-Kruger ». Cette étude révèle qu’une personne disposant de peu de connaissances sur un domaine aura tendance à surestimer ses compétences. À l’inverse, les personnes ayant davantage de connaissances auront tendances à les sous-estimer.

La pensée intuitive comme réflexe

L’enfant risque de rejeter une information éclairée au profit d’un message douteux plus simple à comprendre. Qu’elle soit basée sur une logique cartésienne ou issue d’un raisonnement complexe.

La crédulité basée sur ses traditions & sa culture

Les enfants qui construisent leur identité en s’alignant sur une culture ou des traditions particulières peuvent s’en remettre automatiquement aux croyances pour évaluer les situations.

Fait appel à son impulsivité pour justifier la naïveté

Face à une charge émotionnelle forte ou répétée, l’enfant va réagir par l’action et non par la réflexion. Il sera plus rapide de croire à une information irréaliste, surtout si elle est anxiogène, que de s’informer de façon logique et raisonnée. Tenir pour acquis une « fake new » qui joue sur les émotions fortes sera plus simple que de chercher à contredire logiquement cette information.

Il sera plus simple de tenir pour acquis une « fake new ».

N'oublions pas la confiance dans le jugement des autres : allié de la crédulité

En psychologie sociale, nous connaissons ce phénomène sous le nom d’ignorance pluraliste ! L’ignorance pluraliste désigne une situation dans laquelle la majorité des membres d’un groupe rejettent une norme EN PRIVÉ, mais l’acceptent en public car ils supposent que c’est la norme pour les autres. En psychologie du développement, c’est-à-dire chez les enfants, c’est la croyance pour eux que quelque chose ne peut pas être mauvais ou faux si tout le monde y croit !

& enfin, les biais cognitifs propres à nos jeunes !

Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux appliqués systématiquement à diverses situations. Par exemple, les enfants pensent à tort que lorsque deux évènements se succèdent, le premier à causé le second. Ou encore le fait qu’ils pensent que leurs propres opinions sont plus justifiées que celles des autres. Ou encore qu’ils sont responsables des évènements s’ils y ont pensé avant.

Alors pour réagir face à la crédulité de vos enfants, n’hésitez pas à échanger avec eux sur ces points en prenant un exemple bien concret et  factuel.

 

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