COVID-19 : RÉACTIONS PSYCHOLOGIQUES DÉCRYPTÉES EN 5 BIAIS COGNITIFS
PROGRAMME DE REMISE EN FORME « ANTI-CRISE COVID-19 ». ABORDONS L’ÉTÉ SOUS UN ANGLE ENSOLEILLÉ.
Au même titre qu’il existe des remises en forme physique, la remise en forme psychique a elle aussi toute sa place. Tout particulièrement dans ce contexte de crise. MY FAMILY UP a donc pensé un programme pour vous aider à aller mieux, selon votre situation.
PETITE INTRODUCTION...
Les Français ont traversé l’une des période les plus difficile de leur histoire, tant au niveau sanitaire, économique que personnel. Le temps d’une année entière, la population a vécu un enchaînement successif de plusieurs périodes de confinement.
Des plus jeunes aux plus âgés, nous avons subi des émotions négatives qui ont, lentement mais sûrement, créé des distorsions dans notre façon de penser et de percevoir le monde. C’est pourquoi nous avons pensé que vous auriez besoin de quelques techniques et conseils pour rétablir votre équilibre psychique et émotionnel.
L’objectif : dire Adieux à toutes ces pensées négatives et prévisibles qui ont entretenues nos émotions négatives. Mais avant cela, vous allez devoir apprendre à DÉTECTER et ANALYSER vos distorsions cognitives. Essayez d’avoir un esprit clair, cela vous permettra d’avoir des attitudes plus réalistes et surtout plus positives.
1. Pensez-vous que l’Homme est responsable de cette pandémie ?
BIAIS N°1 : LE SENTIMENT DE CULPABILITÉ
Certaines personnes se sentent responsables à 100% de choses auxquelles elles ont à peine participé, voire absolument pas. Un fort sentiment de culpabilité découle de cette sensation et vient entretenir les émotions négatives.
Durant cette pandémie mondiale, vous avez probablement entendu des individus considérer que « l’homme à bien cherché ce qui arrive… », sous-entendu que NOUS sommes responsables du virus. Peut-être que vous partagez également cette croyance ? Vous avez été témoin de l’une des principales distorsions cognitives : LA PERSONNALISATION, qui est régulièrement utilisée.
Il s’agit du fait de croire, à tort, être responsable d’évènements fâcheux, qui sont en réalité totalement hors de votre contrôle. Le cerveau traite l’information d’une façon erronée et enregistre l’individu comme responsable de l’évènement : c’est cela que l’on nomme la distorsion cognitive. Le registre émotionnel devra alors trouver un moyen « d’évacuer » toutes les émotions négatives générées par ce mauvais enregistrement de l’information. Dans une moindre mesure, nous avons tous des distorsions cognitives, mais le contexte environnemental actuel peut les renforcer.
2. Pensez-vous avoir eu recours à la sur-généralisation ou à des conclusions hâtives face à cette pandémie ?
BIAIS N°2 : LE JUGEMENT HÂTIF
Lorsque vous pensez à cette dernière année de confinements successifs, avez-vous tiré des conclusions trop hâtives, ou généralisé le côté négatif sur la base d’un seul fait ?
Ce fonctionnement constitue une distorsion cognitive, c’est-à-dire que ce sont des erreurs que nous commettons lorsque notre cerveau traite des informations. En d’autres termes : il s’agit de mauvaises interprétations de ce qui se passe dans notre environnement. Ce sont des interprétations qui vont générer de nombreuses conséquences négatives. Par exemple, « j’étais sûre que tu pensais cela…. Je savais que nous serions reconfinés… ». Ces réactions relèvent de ce que nous, psychologues, appelons l’INTERFÉRENCE ARBITRAIRE.
La personne tire donc ses propres conclusions de manière hâtive, et surtout négative. Prenons un second exemple : si un échec se produit, la personne aura tendance à s’attendre à ce que cet échec se reproduise. Si le premier confinement n’a pas fonctionné, la personne pensera alors que les autres confinements n’aboutiront pas, quels que soient leurs nouvelles modalités.
3. Êtes-vous devenu(e) un(e) « pessimiste dans l’âme » durant cette pandémie ?
BIAIS N°3 : LA PENSÉE NÉGATIVE
Nous vous proposons ici de découvrir si vous usez, ou non, d’un « filtre de pensée négative ». Cette distorsion consiste à concentrer son attention sur les seuls aspects négatifs d’une situation, et à en « oublier » le positif. Le terme exact est : faire preuve d’ABSTRACTION SÉLECTIVE. Sa conséquence sur les émotions négatives est évidente puisqu’elle constitue un filtre de pensé qui vous fera croire que tout votre environnement est négatif.
Toute votre attention sera donc concentrée sur les aspects négatifs, quand bien-même votre quotidien comporte du positif. Le traitement de cette information sera « oublié » ou non traité par votre cerveau. C’est pourquoi il est impératif que vous fassiez l’exercice de « reprogrammation positive » tous les jours. C’est un travail en pleine conscience qui doit se faire, de préférence, en fin de journée, au calme. Comment ? Reprenez les éléments de votre journée et forcez-vous à identifier les aspects positifs. Cet exercice difficile au début devient de plus en plus facile. À force de pratique, vous constaterez les aspects positifs de ce travail de reprogrammation positive sur votre bien-être général.
4. Arrêtez de penser en noir et blanc, vive le gris !
BIAIS N°4 : ÊTRE RADICAL DANS SES IDÉES
Aujourd’hui, vous allez vous forcer à faire l’exercice suivant : dès que vos pensées seront dichotomiques, c’est-à-dire tout ou rien, blanc ou noir, bon ou mauvais, jamais ou toujours… Ou dès que vous porterez un jugement tranché sur les personnes, les choses ou les évènements; vous devrez vous forcer à trouver le gris !
Cet exercice relativement simple a pour objectif de vous faire prendre conscience du nombre de fois que vous raisonnez de manière dichotomique sur une journée. Même s’il nous arrive à tous de fonctionner de façon « tranchée » sur un ou deux sujets précis, il est problématique de fonctionner ainsi au-delà de 4 fois par jour. Cela peut traduire un manque d’équilibre cognitif et émotionnel, ainsi qu’un risque de disharmonie relationnelle.
Le jour suivant,
Demandez à votre entourage d’évaluer chaque fois que vous fonctionnez de manière dichotomique, et de vous obliger à mettre 1€ dans une « tire-lire ». À ce stade, vous ne pourrez contredire votre entourage ou développer un argumentaire plus nuancé pour vous rattraper : ce qui est dit est dit, vous devrez l’assumer !
Enfin, le 3ème jour,
Récupérez vos euros ! Vous pouvez développer un argumentaire « nuancé » sur chaque thématique qui vous a coûté 1€. Votre entourage devra juger du caractère « convainquant » de votre argumentaire, alors ne bâclez pas !
5. La dramatisation ou la minimisation
BIAIS N°5 : LA PERCEPTION FAUSSÉE
Si vous avez tendance à :
- Minimiser les erreurs commises par les autres,
- Ou à maximiser vos erreurs,
- Ou encore à croire que vos succès sont minimes par rapport aux réussites de votre entourage,
Alors vous usez de distorsion cognitive. Il arrive également que les personnes usant de cette distorsion considèrent un évènement banal comme une véritable catastrophe ou encore qu’un évènement heureux soit tout à fait banal. Cette distorsion est source de disharmonie émotionnelle et peut balayer tous les efforts d’amélioration réalisés antérieurement. C’est pourquoi il est nécessaire d’en tenir compte si vous engagez un travail de bien-être (de quelque nature qu’il soit : sportif, psychologique…).
